La Poste Onet Le Château, la médiation professionnelle en renfort

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« La Poste : une tentative de suicide divise la direction et la CGT »

Mardi 6 août, un facteur du centre de distribution de Rodez a fait une tentative de suicide sur son lieu de travail en s’ouvrant les veines. « À bout« , cet agent aurait été « sollicité à maintes reprises pour pallier les manques d’emploi en heures supplémentaires » et ce jour-là « menacé de sanction à l’appui, a été sommé d’en faire plus » relate dans un communiqué la Fédération des activités postales et de télécommunications CGT.

Cette tentative de suicide intervient deux mois après le suicide d’un agent de la plateforme du courrier d’Onet-le-Château et dix jours après que la CGT FAPT ait été reçue à la préfecture« dénonçant les agissements d’une direction sourde à la détresse de ses salariés ». Pour sa part, la direction de La Poste tient à rappeler que « la santé de ses collaborateurs est fondamentale » et déclare avoir pris immédiatement des mesures, mettant en place un dispositif d’écoute, d’accompagnement et de soutien à la disposition de l’agent et de l’équipe de la plateforme de distribution du courrier. » Centre Presse Aveyron.

Le décor est planté, un conflit collectif géré et non résolu a 3 options en adversité :

  • l’abandon (ici le suicide)
  • la domination (confrontation violente)
  • la résignation (en considérant que les choses ne changeront pas, qu’on a aucune chance de faire bouger les lignes)

Faire le choix de la médiation professionnelle pour anticiper et résoudre la souffrance au travail

Il existe une alternative pour des situations de ce type : on prend les choses comme elles viennent et on gère avec les moyens habituels ou on met en place des processus de résolution des différends et de promotion de la qualité relationnelle.

En l’occurrence, la gestion du conflit collectif est arrivée à une impasse. Elle a engendré un suicide il y a deux mois et une tentative le 6 août. Malgré tous les efforts initiés de part et d’autre, ça n’a pas été suffisant.

La résolution du conflit passe par la descente émotionnelle dans un premier temps, ce qui permet par la suite de résoudre la partie technique et, enfin, juridique. Cette résolution passe par la mise en oeuvre d’un processus structuré de résolution des conflits, fondé sur une représentation claire de la qualité relationnelle. Seuls les médiateurs professionnels, membres de la CPMN, (formés par la seule école de médiation certifiée ISO 9001, reconnue par le Conseil National Des Barreaux, reconnu par le ministère de la justice pour la formation des médiateurs judiciaires…) sont en capacité de mettre en oeuvre ce type de processus, avec une devise (et résultat) « un médiateur, une mission, un résultat » et un encadrement professionnel avec le Code d’éthique et de déontologie des médiateurs, le CODEOME.

La CPMN et son collège des médiateurs des conflits collectifs du travail sont à la disposition des différents acteurs intervenants dans ce dossier (les IRP, le CHSCT, le CE, la médecine du travail, la direction régionale…) afin de leur expliquer notre modus operandi.

Nous recommandons de faire appel aux professionnels identifiés pour intervenir dans ce genre de situation : médiateurs professionnels pour les conflits collectifs du travail.

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Jésus Rubio
Jésus Rubio
10 années plus tôt

Bonjour. Allez ! La Poste n’est pas différente de n’importe quelle autre personne, physique ou morale. Elle commence à s’intéresser aussi à notre activité à son service. La médiation professionnelle a été sollicitée, à Toulouse, pour intervenir sur un conflit en cours. Les formes de notre présence sont à définir avec précision dans le temps et surtout, il convient de répondre avec soin à nos interlocuteurs sur ce qui représente peut-être pour eux une expérience fortement teintée d’hésitations légitimes. Et quand je dis « nos interlocuteurs », je ne parle pas seulement de ceux qui sont directement à l’origine de la sollicitation (en l’occurrence… Read more »